Action écrase les prix et pressure les salariés
L’enseigne Néerlandaise du discount non alimentaire : «Action», vend principalement des produits d’entretien, d’hygiène et d’épicerie, tout cela à des prix très bas. Employant près de 80 000 salariés, elle compte plus de 2263 magasins à l’échelle internationale. Avec son arrivée en France en 2012, elle comporte déjà 764 points de ventes, parmi près de 17 000 salariés sur le territoire français. Avec un chiffre d’affaires qui ne cesse de croître en bondissant de 30% et atteignant presque les 9 milliards d’euros annuels, l’enseigne compte plus de 15 millions de clients par semaine. En effet, avec ses produits vendus à petits prix, ses bons plans, ses employés de nationalités très variées, et ses propres marques, l’enseigne peut paraître très attirante, et particulièrement en ces temps d’inflation. Cependant qu'en est-il des conditions de travail des employés? L’entreprise qui décrit une ambiance de travail agréable est en contradiction avec ses salariés qui expliquent un quotidien difficile; rapportant notamment une trop forte exposition au travail et à la pression managériale, bien sûr accompagnée de menaces de licenciements, d’avertissements constants, et de violences verbales. Le taux de turnover, c’est-à-dire le taux de rotation de la main d’œuvre d’Action est de 59% en France, il est bien au dessus de la moyenne de 2021 à 14% pour le commerce et la distribution. Ces chiffres dénoncent un grand taux de départ et d’arrivée d’employés dans l’année, donc des salariés peu attachés et peu fidèles à l’entreprise, mais cela prouve aussi que des licenciements démesurés ont lieu. Effectivement, certains salariés ou anciens salariés chez Action témoignent de la tangibilité des motifs de licenciements. Ainsi, certains d’entre eux ont gagné aux prud’hommes à de nombreuses reprises; les conseillers ont d’ailleurs déclaré des licenciements abusifs de la part de l’entreprise. Les employés de l’enseigne Action subissent donc des conditions de travail déplorables et sont soumis à des cadences très rapides, il ne suffit que de quelques jours pour que les nouveaux employés soient dépassés, et déjà plusieurs cas de burn-out sont reportés. Une exploitation des employés qui se lit sur le nombre d’accidents du travail avec arrêt qui s’élève à 1132 en 2022.
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